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La communauté juive, sous le règne des Vicomtes

Durant le règne des Vicomtes (851-1507)


Il y avait à Narbonne environ 2000 Juifs, établis dans deux quartiers de la Cité ; celui de Belvèze, dans la juridiction épiscopale juiverie archiépiscopale et celui des Juiveries-Mages dans la juridiction vicomtale juiverie vicomtale.

Ils étaient les intermédiaires entre l'Orient et l'Occident. Leur organisation économique et politique, entièrement autonome, avait comme chef suprême un Naci (un prince) héréditaire. Le voyageur et rabbin juif Benjamin de Tudèle, visitant les communautés juives de la Méditerranée vers 1165, mentionne ainsi celle de Narbonne : "Narbonne est une ville des plus célèbres par rapport à la Loi.

C'est d'elle que la Loi s'est répandue dans toutes ces contrées. On y voit des sages et des princes très célèbres à la tête desquels il faut compter le rabbin Kalonyme, fils du grand prince Théodore, d'heureuse mémoire, qui est nommé dans sa généalogie parmi ceux qui sont de la postérité de David."



Seau du Roi des Juifs, Narbonne le second Kalonymos ben Todros XVIIIeme sc


L'académie juive de Narbonne


Elle avait eu des théologiens et des grammairiens illustres, parmi lesquels : Joseph Kimchi et ses deux fils David et Moïse, vers la fin du XII° siècle, tous trois nés à Narbonne.

Les richesses intellectuelles des Juifs allaient de pair avec leurs richesses matérielles. Le peuple et le pouvoir éprouvèrent toujours à leur égard un ressentiment, inspiré sans doute par la convoitise mais justifié par la certitude que les fortunes des Juifs étaient amassées aux dépens de leurs contemporains. Ainsi s'expliquent les confiscations périodiques.

Celles de 1305 ne laisse aux Juifs que les yeux pour pleurer. Le roi Philippe IV les expulsa du pays sous le double grief d'hérésie et d'usure et s'appropria leurs biens.

L'Académie Juive de Narbonne fut fermée au moment où elle attirait sur elle les regards du Judaïsme universel. Le naci Kalonymos ben Todros jouait alors un rôle d'arbitre très écouté dans les controverses engagées au sujet des études hébraïques. Kalonymos dut aller exercer ailleurs son arbitrage, laissant à Narbonne les vingt maisons qu'il y possédait qui furent vendues à l'encan, au profit du trésor royal. Nous pouvons encore apercevoir l'ancienne Maison du Roi des juifs.


Source Histoire de Narbonne' de Paul Carbonel de Paul Carbonel


L'école juive de Narbonne

Elle jouissait d'une grande célébrité et les rabbins étaient renommés pour leur savoir et leur éloquence.

Extrait de l'ancienne synagogue des vieilles étuves.

Le Musée Lapidaire

Installé dans l'ancienne et magnifique église La Mourguié abrite quelques témoignages hébraïques : une grande pierre tombale en deux fragments comprenant une épitaphe littéraire visible dans la deuxième chapelle ; dans la sixième chapelle, fragment de stèle hébraïque ; une tombe du XIX° siècle est visible dans les environs immédiats de Narbonne, la tombe de Gentille Cohen, solitaire et veillée par les cyprès.


Selon Jacqueline Caille

Bien que Narbonne ait abrité, jusqu’au début du XIVe siècle, une importante communauté israélite, il n’a été possible de recenser que quatre médecins juifs.


Source : Le Petit Narbonnais

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