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Nom d'un Nostradamus !

Qui de nos visiteurs découvrant Alet-les-Bains la première fois n'a pas été surpris

d'apprendre qu'il existe parmi les maisons à colombage du village une maison qui, en plus

de se distinguer par ses corbeaux gravés de neuf signes nous suggérant un message

ésotérique, est communément désignée comme « maison du juif » ou plus souvent «

maison de Nostradamus ».


Nostradamus! le nom est lâché! que vient donc faire l'illustre mage provençal dans notre modeste cité thermale?


Mais voyons donc d'abord cette fameuse maison: elle se trouve à l'angle de la place de la

République et de la rue Malbec, ancienne ruelle qui menait à la porte d'Aude, aujourd'hui

disparue.

L'édifice sur trois niveaux dont le style, la façade en colombage et en encorbellement,

donnant sur la place, nous révèle une construction du début du XVe siècle, mais une

inscription sur les bords de la fenêtre donnant sur la rue Malbec nous annonce la date de

1647, alors que les fameuses poutres gravées, elles, sont datées du XIIIe siècle: ce sont là,

bien entendu, des poutres de réemploi, le bâtiment actuel étant certainement reconstruit sur

les fondations d'un bâtiment antérieur.

Les poutres de réemploi ayant traversé les siècles jusqu'à nos jours, même si elles sont bien

antérieures aux temps de Nostradamus, ceci, encore une fois, ne peut infirmer ni confirmer

le fait que ladite maison soit celle de Nostradamus.


LA RELATION AVEC ALET

Mais ici, nous avons un élément important qui nous permet de spéculer quant à la présence

de Nostradamus à Alet, car un article de Jean-Marie Pelaprat, dans la revue « Historia » de juin 1982, nous apprend que Michel de Nostredame, alias Nostradamus, a des grands- parents juifs convertis établis dans la cité d'Aleth. En voici un extrait:


« Les Nostredame, juifs convertis au christianisme, descendent de la tribu d'Issakhar.

Au Moyen Age, on les trouve établis à Notre-Dame d'Alet (vallée de l'Aude), d'où leur nom chrétien. » Michel, né le 14 décembre 1503, à Saint-Rémy-de-Provence, est le fils de Jaume de

Nostredame et de Renée de Saint-Rémy, d'origine juive elle aussi, petite-fille de Jean de Saint Rémy, médecin particulier du roi René. Cet arrière-grand-père maternel, tant versé dans l'étude des onguents que celle des astres, entreprend l'éducation de l'enfant qui, en 1518, âgé de 15 ans, est envoyé dans une école à Avignon et stupéfie ses maîtres par sa « mémoire presque divine ». (...) Bachelier en médecine en 1524, il est envoyé sur les lieux d'une épidémie de fièvre pestilentielle qui ravage le Languedoc. A Narbonne, à Toulouse, à Bordeaux, le jeune Michel de Nostredame fait l'admiration de tous par son abnégation et son efficacité. Cette abnégation, il la proclamera lui-même sans complexe dans son pseudonyme « Nostradamus ». Déformation mais non traduction de son nom, ce latinisme peut s'interpréter par « Nous donnons du nôtre

» (nostra damus). Il choisira aussi comme devise: « Soli Deo » (certains y voient une équivoque et traduisent par: pour le Dieu soleil). »


Tout ce qui vient d'être écrit ci-dessus vous surprendra moins lorsque vous saurez que la

plus longue rue d'Alet se nomme rue de la Juiverie, démontrant qu'il existait dans la cité

une forte communauté juive fortement implantée.

Il est dit aussi que cette même communauté contribua largement au financement de

l'actuelle église paroissiale (certains y voient ici l'explication de ce que les vitraux de

l'église soient en forme « d'Etoile de David »).





Nostradamus est connu surtout pour son oeuvre écrite, les célèbres « Centuries ». Dans cette

oeuvre, où il annonce dans événements prophétiques devant se dérouler sur le territoire français, on constate partout il désigne le théâtre de ses prédictions, non pas par le nom des

territoires mais par le nom de la capitale épiscopale ou par le nom de l'évêché qui les concerne.

Mais pour l'évêché d'Alet, il n'y est nulle part mentionné, mais là par exception, dans ses «

Centuries », il nomme le nom du comté; ainsi sept fois, il mentionne le nom de « Razès »,

en « omettant » de signaler la capitale épiscopale Alet...


Et on sait qu'en ésotérisme, un des moyens utilisés pour mettre en « valeur » quelque chose

d'important, c'est d'occulter ce qui devrait être évident.

Ne jamais mentionner Alet, c'est mettre l'accent sur Alet, la désignant comme ville de premier plan pour ses prophéties...






Source : la dépêche du midi

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